Souvenirs d’Ouzbékistan (1/4) |
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Au loin, les hyènes emplissent la nuit de plaintes interminables. Les moustiques me dévorent vif. Je me débats, puis désespéré, lance des insultes contre eux, contre moi. Le sol est couvert de ronces, aride. Il a soif, lui aussi. Puis vient le froid. Je me recroqueville, je tremble. C’est peut-être parce qu’il y a un homme au bord de l’étang. Un homme qui dévore des poissons crus. Des poissons qu’il vient de pêcher dans cette eau si polluée, infecte. Il est ivre, il chante. Il est guide. Au fait, c’est mon guide. Un guide qui m’a conseillé de laisser mon passeport à un fonctionnaire de Tachkent, dans un poste de police duquel je n’arrive plus à me rappeler - et lui non plus d’ailleurs.
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Il vend des sacs en plastique, son ami du thé. Je leur souris, m’assieds. En un russe plutôt vague, on tente de nouer une amitié. On parle de femmes, de religion, de l’Ouzbékistan. Parfois je ne saisis pas les mots, parfois pas la culture. Les épices nous entourent d’odeurs, de couleurs. Les robes frêles miroitent, m’étonnent, apparaissent, puis dans la foule s’éteignent. Le muezzin se fait entendre. (...) |
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